"Ores serait à philosopher et rechercher si forte fortune icy serait

l'endroict on quel telles paroles degelent.

Nous serions bien esbahiz si c'étaient les teste et lyre de Orpheus."   

            

           EUTHERPE

 

J'ai cherché, le sais-tu ? creusée dans le temps, une voix plus basse,

qui m'eût à loisir conduite vers toi,

par des détours d'arômes simples et de bruits coutumiers.

 

Mais l'abrupt du passage ne laissait d'autre choix

que l'élan hasardé de tout mon être.

 

Je n'ai que les mots que j'invente

à mesure que les sons me parviennent...

Eux sont l'espace autour de toi.

 

Tu as pour les guider cette clarté que tes mains recueillirent

quelque matin sacré dont nul autre ne reconnut l'empreinte.

 

Tes bras leur ouvrent le silence...

 

Et sans voir, sans prise sur le ciel,

je ne peux qu'entendre,

sous ton souffle,

lointaine aimée chaque fois reconquise,

la musique

des hautes frondaisons descendre vers moi...

 

Anne Charrade 23/05/2009

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Commentaires

Gabriel Abbrugiati
il y a 2 ans

J'aime beaucoup la musicalité de ces mots.

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