A René CHAR


Je ne vois pas le temps qui nous sépare.
Il doit être sans mystère, blanc avec une traînée d'ocre
peut-être,
dans un creux qui se resserre et s'élargit
au moindre de nos vœux.


Redonne-moi l'instant de tes poèmes
qui m'ouvre lointaine et proche
ma mesure à toi reliée
comme un séjour commun !


Une aube refroidie qui s'allume soudain
reconvertit sur ton passage
ma plénitude.

Et je guette le fruit de mes veilles
pour voir cet instant briller et disparaître
dans le tremblement de l'infini.


O belle rose pâle
pour toi réinventée
à travers le temps
dont le décompte se fortifie de sa fragilité...

 

Anne Charrade 2015-2022

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.

Créez votre propre site internet avec Webador