La lettre qui s'efface

 

Mon aimé,

de ta douceur

sous la nuit qui s’est lentement déchirée,

je me suis séparée pour des régions si lointaines

et d’une autre lumière

que me surprend chaque fois

le tracé hasardeux où je te rejoins,

impuissant à me donner cette mouvance de toi

qui me retient encore...

 

 

J’égare sur l’ombre des murs,

avant que l’aube ne l’efface,

ma main muette vers la tienne.

Ce qu’indique sa présence,

toi seul pourrait le comprendre peut-être

si l’ignorer ne permettait pas plus sûrement

d’en maintenir quelques moments

les errances écloses...

 

 

 

 

24/01/07